Colère
Colère
L'immeuble est en colère
Le bel immeuble en choeur vitupère:
Traces de pattes sur les voitures
Sur lesquelles montent avec désinvolture
Deux chats noirs bien matures
Dont l'immeuble vote la capture.
Ils osent ces salissures
Ces deux malotrus félins fiers
Qui se croient chez eux dans ce repaire.
Qu'ils aillent poser leurs empreintes
Sur les cartes postales,les couvertures,
Là où ils peuvent s'allonger sans crainte
Car ici vivent des humains sans feinte
Adultes d'un droit sans floriture
Qui veulent garder leurs biens de propriétaires
Lisses de tout ce qui exaspère
Dans leur bel immeuble et son enceinte...
Inconscients, conscients
De l'électricité dans l'air
Deux chats frôlent une fin mortifère
Quétant la vie tel des mendiants
Sur ce territoire où ils sont nés
Dans tous les sens arpentés
Sur cet arpent de terre
Où tous pourtant ne sommes que locataires
Bêtes et moins bêtes
Avec quelques humains pour interprètes...
Et quand le soir tombé
Quand s'alourdissent les paupières
Enfin la nuit dans le ciel étoilé
Un lent profond soupir
Qui ne peut s'assoupir
Murmure en écho:
Le temps de vie est si beau...
Pourquoi tant de haro
Et si peu de repos?
Agnès MorvanPartagez sur les réseaux sociaux
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